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Page:Ségur - Le mauvais génie.djvu/252

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strouction assez dans une année encore ; moi laisser à Madme Bonarde argent pour ton vivotement et pour ton établissement.

julien.

Je ne sais comment vous remercier, Monsieur, de toutes vos bontés pour moi. Je voudrais ne jamais vous quitter, Monsieur. Je voudrais bien aussi rentrer chez M. et Mme Bonard, si bons pour moi. Mais Frédéric, Monsieur ? Il ne m’aime pas beaucoup, vous savez ; il ne sera pas content que je rentre chez lui.

m. georgey.

Fridric il avait quitté chez lui ; il sé faisait soldat français. Il était dans lé bas, chez Caroline ; va demander explication à lui. »

Julien, surpris de savoir Frédéric chez M. Georgey et n’osant le questionner à ce sujet, descendit dans la salle à manger et y trouva Frédéric seul. Caroline s’occupait du ménage. Julien apprit alors ce qui s’était passé le matin entre M. Bonard et son fils ; il comprit les terreurs de Mme Bonard et le moyen qu’avait trouvé M. Georgey pour les faire cesser.

julien.

Mais as-tu réellement envie de t’engager, Frédéric ?

frédéric.

C’est le seul moyen pour moi d’échapper au mépris et à la colère de mon père ! Si tu savais comme je suis malheureux depuis près de deux ans que j’ai repris mon travail avec mon père ! J’ai fait de bien grandes fautes, c’est vrai ; mais je les ai tant