Mais l’écureuil ne voudra peut-être pas entrer dans la cage ; cela lui fera peur.
Oh ! il n’y a pas de danger : les écureuils sont gourmands, il ne résistera pas aux amandes et aux noix.
Attrape-le-moi, je t’en prie, mon cher Paul ; je serai si contente !
Mais ta maman, que dira-t-elle ? elle ne voudra peut-être pas.
Elle le voudra ; nous le lui demanderons tant et tant, tous les deux, qu’elle consentira. »
Les deux enfants coururent à la maison ; Paul se chargea d’expliquer l’affaire à Mme de Réan, qui refusa d’abord, mais qui finit par consentir en disant à Sophie :
« Je te préviens que ton écureuil t’ennuiera bientôt : il grimpera partout ; il rongera tes livres, tes joujoux ; il sentira mauvais, il sera insupportable.
Oh non ! maman ; je vous promets de le si bien garder, qu’il ne gâtera rien.
Je ne veux pas de ton écureuil au salon ni dans ma chambre, d’abord ; tu le garderas toujours dans la tienne.