Page:Ségur - Les vacances.djvu/303

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une bonne affaire de dentelles, de cachemires, robes, mantelets, lingerie. J’en ai beaucoup, je vous offre le tout en bloc pour vingt-cinq mille francs, mais payés comptant. »

Mme de Fleurville, ses sœurs et Mme de Rosbourg, après s’être consultées acceptèrent le marché, à la condition de voir auparavant ce qu’elles achetaient.

MADAME TOURNE-BOULE.

Je vous enverrai le tout dans deux jours, mesdames, le temps de tout faire venir de Paris ; vous verrez par vous-mêmes que je ne vous trompe pas. Presque tout est dans son neuf.

MADEMOISELLE YOLANDE.

Et moi donc, mère ? Vous vendez pour vous, et vous ne vendez rien pour moi ?

MADAME DE FLEURVILLE.

Ce n’est pas ici que vous vendriez votre défroque, mademoiselle ; nos enfants ne font et ne feront jamais des toilettes semblables aux vôtres ; il serait donc inutile qu’elles en fissent l’achat.

MADEMOISELLE YOLANDE, pleurant.

C’est ça, moi je n’aurai rien, je ne vendrai rien… hi ! hi ! hi !

MADAME TOURNE-BOULE.

Pleure pas, mignonne ; je t’en donnerai un brin