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Page:Ségur - Lettres d une grand mère.djvu/132

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ter par des exemptions ; depuis ce nouveau code pénal, il n’y a plus que des bonnes notes, toutes les leçons sont apprises et la résistance a disparu. Tous les soirs, Louis joue aux échecs avec M. l’abbé pendant une bonne heure et demie. Hier pour la première fois Louis a gagné deux parties ; il était enchanté et il espère continuer. Gaston va se coucher à 8 heures et dort jusqu’au lendemain matin 6 heures 1/2. Tu me demandes, cher enfant, quels sont les mois que je passerai à Paris ; je n’aurai mon appartement [1] que le 15 avril ; j’arriverai donc après votre retour des vacances de Pâques et je resterai près de vous jusqu’au 15 ou 20 juin, après quoi j’irai à Kermadio. Je vais très bien….. Je t’embrasse de tout mon cœur, mon très cher enfant, ainsi que Paul. J’ai été enchantée de ta première place de narration française ; c’est une belle preuve de ton travail assidu. Le Père A. doit être content. Saint-Jean te présente ses respects ; il va très bien et ne se ressent plus de son accident qui aurait pu être si grave. Adieu, mon chéri.

Grand’mère de Ségur.


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Malaret, 21 décembre 1873.

Cher enfant chéri….. je te remercie bien de ta dernière aimable lettre ; je regrette vivement de ne pas pouvoir assister à la séance où tu liras ton allégorie en vers latins ; je n’y aurais rien compris, mais j’aurais vu ta bonne et gentille figure, j’aurais entendu ta voix, douceurs qui me sont refusées cette année encore. Je me ferai représenter

  1. Le nouveau, rue Casimir-Périer.