Page:Ségur - Lettres d une grand mère.djvu/133

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par mon sac d’oranges, gâteaux et bonbons ; ce sera nia consolation de ne pouvoir jouir de ta présence. Je vais bien et Louis est guéri de son abcès ; il a encore de la peine à écrire, mais il travaille très bien, ainsi que Gaston ; ils ont fait plus de progrès en deux mois avec leur abbé, qu’ils n’en auraient fait en six au collège, où Louis se négligeait et était par conséquent négligé par ses professeurs. Je trouve ta place de quatorzième très bonne en allemand que tu ne fais que commencer. En vacances, tu pourras t’avancer avec MUoB. la jeune,qui remplace sa sœur aînée, partie pour soigner son père très malade. Adieu,mon cher petit de plus en plus bien-aimé.Maman t’aime bien….. elle m’a écrit dernièrement qu’elle te considérait non seulement comme son enfant chéri, mais comme un ami digne de toute sa confiance et qu’elle pourra consulter dans les difficultés de la vie. Le bon Dieu récompense ta piété, ta sagesse, tes efforts pour bien faire en toutes choses, et ta tendresse fraternelle. Maman est très touchée aussi de ton affection pour ton petit frère. Ta tante m’écrit qu’il est gentil à croquer, superbe et intelligent pour son âge. Adieu, mon très cher enfant, je t’embrasse bien tendrement comme je t’aime. Embrasse Paul pour moi…..

Grand’mère de Ségur.


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Malaret, 4 janvier 1873.

Mon bon petit Jacques, merci mille fois de ton aimable souvenir du jour de l’an ; j’espérais avoir par Méthol des nouvelles de ta sortie, mais personne ne m’en adonné….. Le récit de la séance m’a fort intéressée ; les éloges du Père de G. vous reviennent de droit, ouvriers habiles,