Page:Ségur - Lettres d une grand mère.djvu/134

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intelligents et diligents, qui avez mis votre division sur un pied si honorable. Tu ne m’as pas dit si tu avais lu toi-même ta pièce de vers latins et si tu as eu des bravos de l’auditoire….. J’ai enfin reçu une gentille lettre de Paul, très bien écrite…..Je lui réponds aujourd’hui. Mon bon petit Jacques, merci mille fois de ton aimable souvenir du jour de l’an….. Ta bonne m’a écrit, elle me dit que Loulou t’aime tant, que chaque fois qu’elle appelle : Jacques ! il rit aux éclats et bat des mains. Si c’est vrai, c’est un enfant merveilleux ; il lira à un an et pourra apprendre le latin à trois ans, le grec à cinq et passer son examen de bachelier à huit, en même temps que Paul. Adieu, mon excellent enfant ; je te quitte pour écrire les vingt-trois réponses qui me restent à rédiger. Louis et Gaston ont eu pour le jour de l’an huit enfants de chœur à goûter ; ils étaient tous enchantés ; ils ont mangé force gâteaux et bonbons et ont joué dehors jusqu’à la nuit ; il faisait doux et superbe. Je t’embrasse bien tendrement, mon cher petit bien-aimé. Tout le monde t’embrasse et désire te voir. Saint-Jean te présente ses respects.

Grand’mère de Ségur.


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Malaret, 1873,22 janvier.

Cher enfant, je n’ai pas encore répondu à ta lettre qui me raconte ta sortie et ta scène comique avec le ouistiti du Jardin des Plantes qui nous a tous fait rire ; Louis et Gaston sont désolés de n’avoir pas pu assister au désespoir et à la rage de ton petit ennemi. Ce serait amusant d’avoir un ouistiti dans l’appartement, bien plus amusant que des oiseaux ou des chiens. En fait de bêtes, les lapins de