Page:Ségur - Lettres d une grand mère.djvu/46

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père pourtant que je pourrai aller passer avec vous les derniers jours des vacances et te ramener à Paris le 7 octobre. Je te remercie, cher petit, de travailler à tes versions ; j’en suis inquiète, et ce sera pour moi une grande joie quand elles seront finies. Je t’embrase bien tendrement, mon cher petit Jacquot chéri…….sans oublier le bon Léon……

Grand’mère de Ségur.

Dis à maman que je vais voir demain un domestique qui est excellent et juste ce qu’il vous faut.


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Dimanche, 6 février 1869.

Mon petit Jacques chéri, je ne vais pas te voir aujourd’hui, parce que je ne suis pas très bien portante depuis mercredi ; je ne dors pas à cause du mauvais temps brumeux et humide…..

J’espère aller te voir mercredi prochain ; en attendant, je t’envoie des timbres, faute de mieux. Adieu, mon cher enfant, je t’embrasse tendrement. Ton oncle Gaston revient demain soir ; il va très bien et sa retraite va très bien aussi, pour les maîtres comme pour les élèves. Le petit Gaston est couché depuis deux jours ; il tousse comme un bœuf ; il a la fièvre, il ne mange pas et il dort mal ; il perce des dents de sept ans. Si tu avais le temps de lui écrire deux lignes sur un gentil petit papier, il serait enchanté et ta tante le serait encore plus que lui. C’est ainsi qu’on se prépare des amis. Adieu, petit chéri ; je te recommande à nos grands, vrais et éternels amis, le bon Dieu, la sainte Vierge, et quand tu verras le Père M., présente-lui mes bien affectueux hommages.

Grand’mère de Ségur.


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