Page:Ségur - Lettres d une grand mère.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

enfants et petits-enfants ; je ne mets avant les autres quo ton oncle Gaston, Camille, toi et Élisabeth. Élisabeth désirait beaucoup te voir ; elle t’aime beaucoup, ainsi que le petit Armand qui t’aime tellement qu’il disait ce matin que si tu pouvais venir à Kermadio, il renoncerait à aller à Cauterets avec sa maman, ce qui serait pour lui un sacrifice énorme. Je vais très bien à présent. Adieu, mon petit Jacques chéri ; je t’aime et je t’embrasse de tout mon cœur. Henriette et Armand t’embrassent.

Grand’mère de Ségur.

J’ai oublié de te dire que mon livre ne serait pas imprimé avant le jour de l’an, à cause des illustrations qui deman- dent trois ou quatre mois, et l’impression qui en demande deux au moins ; et je ne l’aurai fini qu’à la fin de juillet.


─────


Kermadio, 16 juillet 1869.

Cher enfant, dans vingt-cinq jours la distribution des prix, puis les vacances ; mais Léon m’écrit que tu resteras à Paris avec papa jusqu’au huit à cause du mariage de ta cousine de B… Comme Léon sera avec toi, tu ne t’ennuieras pas. S’il y a des difficultés de logement, dis à papa que je t’offre mon appartement, avec Léon qui couchera avec toi dans la grande chambre au premier. Pauline, la cuisinière, vous fera vos déjeuners et tout ce que vous voudrez. Tu pourras prendre aussi des livres pour toi dans ma bibliothèque et les petites affaires que tu as encore chez moi…

Si tu gagnes des prix, je te donne pour le prix d’excellence 20 fr., accessit 10 fr.

Pour chaque prix, 5 fr.