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Page:Ségur - Lettres d une grand mère.djvu/79

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est bonne, si les cours de récréation sont plus grandes qu’à Paris, si tu as retrouvé des amis de Vaugirard,entre autres le jeune d’H. ; si tu avais de l’argent dans ta bourse. Ton oncle Gaston va bien et me charge de t’embrasser ; il ira à Poitiers voir l’Évêque qui est son ami, et prêcher une retraite au séminaire, dans le cours de l’hiver. Si les affaires politiques ne se calment pas, il passera l’hiver avec moi à Kermadio. Moi, je ne quitterai Kermadio que pour aller à Livet passer un mois avec maman et tes sœurs et frère. Tu as dû t’ennuyer cet automne à Livet, sans chasse et avec l’agitation de la guerre. Ton oncle et ta tante Anatole passèrent tout l’hiver aux Nouettes, avec tes cousins qui s’ennuieront joliment, n’ayant aucun de leurs amis ni aucune distraction de voisinage. Ici, on ne s’ennuie pas parce que tout le monde s’occupe, travaille ; nous ne sommes pas comme X. dans le noir et dans l’attente continuelle de malheurs et de souffrances. Nous espérons toujours et nous voyons des ressources immenses dans la protection du bon Dieu et de la sainte Vierge. Adieu, mon cher petit chéri, je t’embrasse bien tendrement. Si tu sais où est le bon Père M., tu me le diras. Élisabeth t’embrasse plus particulièrement que les autres qui ne te connaissent pas ; elle t’aime beaucoup.

Grand’mère de Ségur.


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Kermadio 17, novembre 1870.

Mon cher petit Jacques chéri, j’ai reçu ta lettre datée du collège et tu as dû en recevoir une de moi adressée au collège des R. P. Jésuites ; désormais je t’écrirai au collège Saint-Joseph ; mais tu ne me donnes pas le nom de la rue ; je crois que c’est rue des Feuillants, mais je n’en suis pas sûre. J’ai eu par Thérèse des nouvelles de ton séjour chez elle à la campagne ; je suis contente que tu t’y sois