Page:Ségur - Mémoires d’un âne.djvu/323

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Finot.

Je ne sais seulement pas ce que c’est ; nous les avons trouvés pas loin d’ici, et nous n’avons pas eu le temps d’y regarder.

Le brigadier.

Et les couteaux ?

Finot.

Les couteaux étaient avec les papiers.

Le brigadier.

Tiens ! c’est de la chance d’avoir trouvé et ramassé tout cela sans y voir ; la nuit était sombre.

Finot.

Aussi est-ce le hasard. Mon camarade a marché dessus, cela lui a semblé drôle ; il s’est baissé, je l’ai aidé ; et, en tâtonnant, nous avons trouvé les papiers et les couteaux, nous avons partagé.

Le brigadier.

C’est malheureux pour vous d’avoir partagé. Ça fait que chacun avait de quoi se faire fourrer en prison.

Finot.

Vous n’avez pas le droit de nous mettre en prison ; nous sommes d’honnêtes gens…

Le brigadier.

C’est ce que nous verrons, et ce ne sera pas long. À revoir, Finot. Ne vous dérangez pas, ajouta-t-il, voyant que Finot cherchait à se lever de dessus son banc. Gendarmes, veillez bien sur monsieur, afin qu’il ne manque de rien. Et ne le