Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/288

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un coup de griffe ou un coup de queue qui vous ferait beaucoup de mal. »

Georges et Isabelle, habitués à obéir, n’insistèrent pas et demandèrent à jouer à la loterie, ce que M. de Néri leur accorda avec plaisir. Pendant qu’ils gagnaient des tasses, des verres, des pains d’épices, Giselle demanda à son tour d’entrer dans la tente des bêtes féroces.

léontine.

Non, Giselle, ce serait imprudent ; tu as entendu ce qu’a dit ton oncle à tes cousins. Allons voir autre chose.

giselle.

C’est que j’ai bien envie de voir les bêtes féroces.

léontine.

Tu en as vu de bien plus belles au Jardin des Plantes.

giselle.

C’est égal, je veux voir celles qui sont ici. »

Léontine lutta quelque temps encore ; enfin, voyant une scène prête à éclater, M. de Gerville dit :

« Je vais t’y mener. Léontine, avec moi il n’y a aucun danger.

léontine.

Mais s’il lui arrive quelque chose ?