Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/289

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m. de gerville.

Il ne lui arrivera rien. Il y a une foule de gens qui entrent et qui en sortent vivants et sans blessures.

léontine.

Je veux bien, Victor, puisque tu le veux. Mais prends bien garde, Giselle chérie ; ne t’approche pas de ces vilaines bêtes.

giselle.

Soyez tranquille, maman ; j’y ferai bien attention. Venez, papa, venez vite ; j’aperçois mon oncle Pierre qui revient de notre côté. »

M. de Gerville se hâta de payer et d’entrer dans cette baraque infecte ; les animaux étaient d’une maigreur effrayante, leur poil était usé, ils avaient l’air de galeux mourants.

« Qu’ils sont laids ! qu’ils sont maigres ! s’écria Giselle.

m. de gerville.

Je ne pense pas qu’ils soient bien dangereux. Ils ont l’air de mourir de vieillesse ou de faiblesse. »

Le rugissement d’un tigre qui se trouvait près de Giselle lui fit peur ; elle fit un saut en arrière, marcha sur quelque chose, trébucha et alla tomber sur la cage d’un ours noir caché par l’obscurité.