Page:Ségur - Quel amour d’enfant.djvu/84

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« Mon bon, mon cher petit père, c’est vous qui m’aimez ; aussi je vous aime, je vous aime de toutes mes forces !

léontine, avec tristesse.

Et moi, ma Giselle ? Est-ce que tu ne m’aimes pas autant que tu aimes papa ? »

Giselle, toujours attachée au cou de son père, jeta un regard froid et sec sur sa mère, se serra de nouveau contre son père et dit :

« J’aime papa, mon bon, mon cher papa. »

Et elle resta la tête appuyée sur l’épaule de son père, l’encourageant, de temps à autre, d’un baiser ou d’une caresse.

léontine.

Je vous en prie, Victor, ne promettez rien à Giselle avant que j’aie consulté quelques amis.

m. de gerville.

Qui voulez-vous consulter ?

léontine.

D’abord, j’en parlerai à mon frère…

giselle, bas à son père.

Oh, papa ! Mon oncle qui me déteste !

m. de gerville.

L’avis de votre frère n’est rien pour moi.

léontine.

Ensuite à mon vieil ami Tocambel.

giselle, de même.

Celui-là est encore pis que mon oncle.