Comment feras-tu ? Ne va pas commettre quelque mauvaise action.
Non, non, seulement des farces… Mais avant de me laisser coffrer, je vais jouer un tour à ma cousine, et un fameux, dont elle ne se relèvera pas.
— Charles ! s’écria Juliette effrayée, je te le défends ! Je t’en prie, ajouta-t-elle doucement et tristement.
Mais, ma bonne Juliette, je ne veux ni la battre ni la tuer ; je veux seulement écrire à M. Blackday, qui fait ses affaires, pour le supplier de venir à mon secours, de me défendre contre ma cousine, et de me débarrasser de sa tutelle, afin que je puisse loger ailleurs que chez elle. Il n’y a pas de mal à cela, n’est-ce pas ?
Non, mon ami, aucun, et tu feras bien d’écrire à ce monsieur.
Puisque tu approuves, je vais écrire tout de suite.
Oui, mets-toi à la table de ma sœur ; dans le tiroir à droite, tu trouveras ce qu’il faut pour écrire ; je ne te dérangerai pas, je tricoterai. »
Charles s’assit près de la table et se mit à l’ouvrage. Il écrivit longtemps. Quand il eut fini, il poussa un soupir de satisfaction.
« C’est fait ! Veux-tu que je te lise ma lettre, Juliette ?