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une ascension gigantesque

Marcel, qui s’était déjà depuis longtemps familiarisé avec le mécanisme moleur, se mit au gouvernail, mit le cap sur le point de l’horizon que lui indiqua Rugel, et l’appareil s’éleva, fendant l’air avec rapidité.

Au bout de quelques heures, la mer intérieure qui s’étendait au centre de l’immense caverne était franchie, et l’on était arrivé


au pied d une colossale montagne de granit, sorte de muraille à pic qui paraissait absolument infranchissable. Entre le pied de la montagne et la grève où venaient mourir les flots, s’élevait une petite ville d’un aspect sévère et tranquille. Là vivaient, surtout pour être à proximité du lieu où ils se livraient à leurs travaux habituels, des hommes choisis dans la classe des Méolicènes et spécialement chargés des observations astronomiques. Leurs fonctions étaient prisées très haut dans le monde lunaire ; c’étaient eux qui avaient pour mission de maintenir en quelque sorte cette humanité souterraine en communication avec l’univers extérieur. Sans eux, sans leurs constants