lettres, si agréablement écrites, mais monotones dans leur genre d’agrément, et relatives pour la plupart à la représentation de ses pièces, ou remplies de louanges si exagérées pour des personnes sans mérite, ne sera pas un jour plus intéressant que celui des lettres de St. Évremont. Les tragédies de Corneille, de Racine, de Voltaire semblent devoir durer éternellement ; mais si un homme de génie donnait plus de mouvement à ses drames, s’il agrandissait la scène, mettait en action la plupart des choses qui ne sont qu’en récit, s’il cessait de s’assujétir à l’unité de lieu, ce qui ne serait pas aussi choquant que cela paraît devoir l’être ; ces hommes auraient un jour dans cet auteur un rival dangereux pour leur gloire. Si l’on supposait la durée de la République, les changemens
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