Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/227

La bibliothèque libre.
Aller à la navigation Aller à la recherche
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

m’a-t-elle pas témoignée, en me rappelant le don que je lui avais fait de ma terre et baronnie de *** ! Nous sommes arrivés, comme vous voyez, Mademoiselle, fort gais et fort contens, chez la Comtesse, qui nous a fait la meilleure chère du monde. On a joué après le dîner, et les parties faites, le baron de Blomberg a tiré de sa poche le moniteur qu’il a lû tout haut. Ma nièce n’a pas paru y faire grande attention, et causait à voix basse avec la Comtesse. L’article du tribunal révolutionnaire est venu, et sur la liste des victimes il a lû d’abord plusieurs noms obscurs, et continuant, il a lû : Henri Victor St. Alban, ex-marquis ; un cri perçant s’est fait entendre, c’était ma pauvre nièce qui était tombée sans connaissance. J’ai regardé l’article pour voir si c’était bien son nom, et je n’ai pu en douter. On a eu