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NOTES D’UNE FRONDEUSE

Décembre 1892.

Il a payé de sa personne, fait sa tâche ; et voici qu’il vieillit, pauvre, les mains nettes, sans emploi, sans prébendes, sans honneurs — riche seulement de son talent et de sa fierté !

Ah ! que je voudrais donc que la commission d’enquête fit seulement ceci : voir, parmi les « suspects » parlementaires faisant du journalisme, quels sont ceux qui vivent de leur métier, au jour le jour ; qui mangent souvent, la veille, le pain du lendemain… et les riches seigneurs qui, sans fortune apparente, laissent se capitaliser leur gain.

Ce serait édifiant !

Monsieur Ranc, je vous ai un petit peu blagué, parce que ça, c’est dans le sang. Je le tiens de mon papa intellectuel — et la fille de Vallès devait bien cela au Rock du Bachelier ! Mais j’ai des fantaisies d’amitié qui choisissent leur heure… voulez-vous me permettre de me dire votre amie ?