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L’ATTENTAT X…


Un journal le prêchait, hier ; il est dans l’air, il nous le faut… on nous le doit !

Ce serait manquer à tous les us de la légende, à toutes les traditions de l’histoire, à toutes les habitudes du passé, si le peuple de France était privé de la tentalive en icide qui, chez nous, consacre le succès, rallie les indifférents, et cale solidement, avec le manche d’un poignard ou la crosse d’un pistolet, le trône d’un roi, le fauteuil d’un président — voire le siège d’un général.

Le dernier date de loin.

Que l’on ne m’objecte pas les quelques essais faits, à la Chambre, sur divers représentants dont j’ai oublié les noms. Ce n’étaient là que fichaises, petites requêtes sans importance, présentées un peu vivement par des électeurs toqués le plus souvent, témoin Mariotti et Aubertin. Il fallait vraiment l’être, toqué, pour aller mander à des députés justice d’abord, raison ensuite !