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1652

frère, le lieutenant particulier d’Angers : je lui ai depuis des obligations toutes particulières, par la peine qu’il a prise d’une chose dont je l’avois prié. Il s’en est acquitté avec tant de civilité, que je serai bien aise qu’il sache encore par vous que je n’en perdrai jamais le souvenir ni le désir de lui rendre service.

Je vous rends mille grâces de toutes vos nouvelles. J’ai été fort surprise de la mort de Mme l’abbesse du Pont.

Je suis ici fort embarrassée de la maladie de Mme la comtesse de Montrevel, qui lui prit le lendemain qu’elle y arriva ; c’est aujourd’hui le septième de son mal, qui est une fièvre.


1653

* 22. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ À MADAME LA MARQUISE D’UXELLES[1].

Io sono sdegnata contra di VS. Illma per aver presa una medicina senza dirmi chio andassi ad aiutarla da far loperatione. Non mi credo ch’ il remedio habbia potuto operare sensa il conforto della sua sorella. Bisogna che noi ci vediamo, per trattar la pace insieme. Fra tanto dirò a VS. Illma ch’ andai hier sera al ballo. Lampegiavano miravigliosamente i begli occhi della presidente[2] di cosi legiadra statura. Non sò da dovero se tutti gli strali aventati da lei, fussero indirizzati nel bersaglio ; sò pure ella non havere havuto pensiero di

  1. Lettre 22 (revue sur l’autographe). — i. Marie de Bailleul, mariée le 28 février 1644 à François de Brichanteau, marquis de Nangis, et en secondes noces, le 5 octobre 1645, à Louis Châlon du Blé, marquis d’Uxelles, lieutenant général des armées du Roi. Voyez la note 12 de la lettre 26 et la note 4 de la lettre 43. — Nous reproduisons cette lettre d’après l’original sans rien changer ni corriger à l’orthographe.
  2. Mme de Bailleul, femme de Louis de Bailleul, président au parlement de Paris, et frère de la marquise d’Uxelles.