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Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 1.djvu/406

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1653

scoccar a voto. Sono stata visitata dal signor conte di Bussy, il quale spera che VS. Illma andra in un piciol festino che si fara nel Tempio[1] fra pochi giorni. La prego humilmente di farmi intendere la sua volonta sopra questo, massimamente sopra l’amore intenso con cui la sconiuro d’honorarmi, et di tacere il contentuto nel billetto[2].


* 23. — DE L’ABBÉ DE MONTREUIL
À MADAME DE SÉVIGNÉ[3].

Qui le croiroit ? par cette chaleur il n’y a que des tuiles entre le soleil et moi. Je ne serai pas si mal dans votre

  1. Bussy raconte, dans l’Histoire amoureuse des Gaules (voyez l’édition des Mémoires de Bussy de M. L. Lalanne, tome II, p. 444), que sur le point d’avoir la charge de mestre de camp général de la cavalerie légère, quelques jours avant de partir pour l’armée, il donna une fête à Mme de Sévigné dans les jardins du Temple, chez le grand prieur Hugues de Rabutin. Cette fête date le billet : Bussy fut nommé mestre de camp en 1653. Voyez la Notice, p. 57.
  2. Voici la traduction de ce billet :

    « Je suis indignée contre votre Illustrissime Seigneurie pour avoir pris une médecine sans me dire que je vinsse l’aider à faire cette opération. Je ne puis croire que le remède ait pu opérer sans le secours de votre sœur (de votre amie). Il faut que nous nous voyions pour faire la paix entre nous. Je dirai en attendant à votre Illustrissime Seigneurie que j’ai été au bal hier au soir. Les beaux yeux de la présidente, dont la taille est si gracieuse, jetaient de merveilleux éclairs. Je ne sais en vérité si tous les traits lancés par elle étaient dirigés dans le but ; mais je sais bien qu’elle n’avait pas la pensée de les décocher en vain. J’ai recu la visite de M. le comte de Bussy, qui espère que votre Illustrissime Seigneurie ira à une petite fête qui sera donnée au Temple dans peu de jours. Je la prie humblement de me faire connaître sa volonté à ce sujet, et surtout sur la passion, avec laquelle je la conjure de m’honorer, et de taire le contenu de ce billet. »

  3. Lettre 23. — i. Rien n’indique la date de cette lettre, dont on peut dire seulement qu’elle est antérieure à l’année 1666, où elle a été