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Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/153

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mon amie, du mariage de sa fille, et par occasion j’ai vu mon cher Belombre.

Il n’y a rien de nouveau que la mort du pauvre commandeur de Janson[1]. L’ancien, c’est mon attachement pour vous, mon cher Marquis, et pour Mme de Caumont. Ce 30 avril.

Imaginez que je traite ce matin une noce ; j’en suis sur les dents d’avance.

Ne me renvoyez point la lettre de M. de la Porte, s’il vous plaît ; elle m’est bien inutile.

  • 34. -- DE MADAME DE SIMIANE AU MARQUIS DE CAUMONT[2].

[Mercredi, 9 mai.]

JE suis, mon cher Marquis, dans une colère effroyable. Je demande justice à M. Lainé. Imaginez-vous que ce fripon d’Isnard, qui a fait l’hypocrite pendant huit jours, est ivre depuis deux fois vingt-quatre heures, et qu’il ne met plus le pied à son ouvrage. Il a demandé de l’argent ; je lui en ai donné avec grand regret : voilà l’usage qu’il en fait. C’est donc un cercle inévitable et infaillible : on ne peut pas travailler sans argent ; dès qu’on en a, on ne travaille plus. Comment sortir de là ? Je n’en vois qu’un moyen, c’est que si M. Lainé a quelque bon ouvrier pour achever mes corniches, qu’il ait la bonté de me l’en-

  1. 5. Michel de Forbin Janson, commandeur de Malte, brigadier des armées du Roi.
  2. LETTRE 34 (inédite, revue sur l’original). -- 1. Les trois premiers alinéa, ainsi que les deux derniers, sont de la main de Mme de Simiane ; lesquatre autres, concernant l’affaire Girard, sont de la main d’un secrétaire. Pour la date, voyez ci-après, note 8.