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8i, DE MADAME DE SIMIÀHE A d’hÉRIGOURT. Du 12 juin 1733.

C’EST un tableau que tout ce que vous dites du pays >u vous êtes, Monsieur; il me semble que j’y suis gens iffairés de rien1; gens parlant beaucoup et ne disant ien; gens affectueux qui ne sentent rien; gens écoutants [uî n’entendent rien; gens enfin fort aimables qu’il le faut point aimer gens sociables qu’il faut, s’il vous )laît, quitter bientôt pour venir commercer avec gens iîmples, rustres, brutaux, si vous voulez, mais francs ;t sincères, et qui désirent beaucoup votre retour. Ma ettre, Monsieur, est donc allée tout de suite à P.s? P ’aime mieux qu’elle y soit lue qu’à Versailles. Je n’ai )oint été surprise de la bonne réception qu’on a faite lans la rue Saint-Augustin à celle que vous avez eu la jonté d’y porter c’étoit déjà une grande avance d’être présentée par vous; mais d’ailleurs le cœur de cet ami l’est pas équivoque il est de la bonne et vieille roche, 3t des meilleurs; je ferai peut-être bientôt usage de son aabileté etde son autorité. Peut-être aussi que M. Perrin8 3 înira tout c’est un autre ami à qui j’ai des obligations 3ans nombre; il semble qu’il ne soit à Paris que pour mes affaires. Celles qui me tourmentent à présent sont sffrayantes; car il s’agit d’une vieille tante* qui veut former opposition au payement du prix d’une terre que fai vendue en Bretagne de son gré, de son consenteLeîtbe 81. r. « de rien. » (Édition de Ï773.)

3. « A. R. » (Ibidem.)

3. Denis-Marius de Perrin, l’éditeur des lettres de Mme de SéHgné.

4. Cette vieille tante ne peut être que la marquise de Sévigné, ireuve de Charles de Sévigné; elle devait avoir environ soixante et dix ans.