Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 11.djvu/329

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quis d’Antin; il n’en sera point content. Enfin, que faire? n’est pas monstre qui veut; mais aussi vous aurez par la I première occasion douze tabatières odoriférantes. Je les ai eues les voilà8.

Mon secret, le voici. Il y a un M. Gérard dont la physionomie plaît, c’est tout ce que mon ignorance peut connoitre; mais on dit que c’est un sujet excellent, et d’une habileté infinie dans le génie. C’est celui-là que je voudrois mettre sous votre aile voudriez-vous le voir? voudriez-vous le tâter? voudriez-vous le prendre sous votre protection ? voudriez-vous le faire causer en tiers entre vous et M. du Haniel3? en un mot, voudriez-vous qu’il rivalisât et concourût avec le Révérend Père* ? je ne vais qu’en tâtonnant quand il s’agit des gens de cette robe mais ce que vous me dites à ce sujet me donne le courage de suivre la conversation. Je m’intéresse à ce Gérard, mais je soumets tout à votre inclinatïoa, à vos lumières et à vos projets. Je suis enchantée du beau mariage qui se célèbre à Fresne6,- Mme de la Tour en est transportée elle a raison. Je crains bien que nous ne nous voyions pas ici, si vous faites dépendre votre voyage du sien à Marseille. Pour le mien, je n’avois pas compté de prendre le carême si haut7. Il fait un temps affreux.

Ne pourrois-je point savoir, Monsieur, à quoi en est Belombre car chemin faisant je serai bien aise de voir 2. « Je les ai, lea voilà. » (Édit ion de 1773.)

3. Voyez ci-dessus, p. rg8, note 2.

4. Voyez ci-dessus, p. 241. <c En un mot voudriez-vous qu’il concourût avec le R. P. î » {Édition de 1773.)

5. La fin de cet alinéa, à partir d’ici, manque dans l’édition de 1773.

6. De Mlle du Pré avec d’Aguesseau de Fresne, fils du chancelier voyez ci-dessus, p. 242, note 2.

7. Le carême en 173.6 avait commencé le 15 février.