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NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE. 479

Nous avons déjà va de quelle façon s’étoient comportés les éditeurs

à l’égard du seigneur qui avoit prêté le manuscrit; voyons maintenant quelle fut leur conduite à l’égard du public même précipitation des deux côtés, même désordre dans la suite des lettres; nulle exactitude dans les dates; mais surtout une infinité de contre-sens et de fautes, soit de copistes, soit d’impression, dont l il ne sera peut-être pas hors de propos de citer ici quelques exemples.

On lit page 266, ligne 16, édition de la Haye, tome «Segrais

nous montra, ou nous voulut montrer, un Recueil qu’il a fait de chansons elles ont le diable au corps, et c’est dommage qu’il y ait tant d’esprit* »

Et dans Voriginal: « Segraisnous montra un Recueil qu’ila fait des

chansons de Blot; elles ont le diable au corps, mais Je n’ai jamais vu tant d’esprit. »

On lit page 3ro, ligne 4, édition de la Haye, tome t; « Nous irons

coucher à Valence j’ai de bons surtouts. J’ai prié qu’on me recommandât comme une princesse. »

Et dans Voriginal « Nous irons coucher à Valence; j’ai de bons

patrons 5 surtout, j’ai prié qu’on ne me donndt pas les vû’tres, qui sont de francs coquins. On me recommande comme une princesse. »

On lit page 19, ligne aï, édition, de la Baye, tome II « Je vous

remercie de la peine que vous prenez de vous défendre si bien d’avoir jamais été oppressée du démon. »

Et dans Voriginal « Je vous remercie de la peine que vous pre-

nez de vous défendre si bien d’avoir jamais été oppressée de mon amitié.. »

dans sa famille on voulait avoir de l’esprit impunément, et avoit résisté jusqu’alors à toutes les propositions qu’on lui avoit faites d’enrichir le publie des lettres de son illustre aïeule. (ffîote de Perrin.) Cette note n’est point dans l’édition de 1^34..

î. qui n’avoient rien de raisonnable. C’est du moins nous enseigner

une morale tout à fait commode. Mais voyons quelle a été la conduite des deux éditeurs à l’égard du public même précipitation, même confusion dans la suite des lettres; la plupart des dates suppléées au hasard, et quelquefois omises; mais surtout une infinité de contre-sens et de fautes grossières, dont, etc. » (Édition de 1^34.)

a. Voyez la page 3 ri, tome I (l’édition de iy34 ajoute ligne î), édition

de Rouen. (Ifete de Perrin.)

3. Mme de Sévigné étoit sur le point de s’embarquer sur le Rhône dans un

bateau de poste. (Note du même.)

4. Cette faute n’est pas relevée dans l’édition de 1734.

« II est vrai que les dates ne sont point marquées dans les originaux; mais

les éditeurs se sont épargné la peine de les chercher. »