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lxxii LETTRES INÉDITES


  • 6 b. DE MADAME DE SÉVIGNÉ AU COMTE

DE GRIGNAN[1] .

Voila ce que je vous adresse, à vous qui êtes un badin, à vous qui faites des applications : j’ai trouvé celle-ci toute faite au bout de ma plume, et tout en riant je dis la vérité. Je souhaite que le temps passe : à quel prix ? Hélas ! au prix de ma vie; c’est une grande folie que de vouloir acheter si cher une chose qui vient infailliblement ; mais enfin cela est ainsi.

Je ne sais si vous aviez l’année passée d’aussi grandes inquiétudes que celles que je sens que je vais avoir ; si cela est, je vous plains, et j’espère de votre amitié les mêmes soins que j’eus de vous. Adieu, mon très-cher : ne soyez pas paresseux d’écrire en ce temps-là.

Suscription : Pour Monsieur de Grignan.

au contrôleur général, on ne pouvait assurément nommer parenté une lointaine communauté d’alliance des deux maisons avec la famille d’Angennes. Une nièce du ministre, Henriette-Madeleine Desmaretz de Vaubourg, avait épousé en 1702 Charles d’Angennes, marquis de Poigny, petit-fils d’un cousin issu de germain de la première femme du comte de Grignan.

  • Jacques Desmaretz, frère du ministre, d’abord éyêque de Riez, puis archevêque d’Auch de 1713 à 1725.
    • Communiquée par M. Rathery.

    particulière qu’il a toujours conservée avec Mgr Desmaretz, archevêque d’Auch*.

  1. LETTRE 6 b (revue sur une copie de l’autographe **). -- 1. Cette lettre et les cinq suivantes sont à placer parmi les lettres de date incertaine que nous avons données au tome X, p. 541 et suivantes. --Ce premier billet ou ce fragment de lettre nous parait avoir dû être écrit vers la fin de la troisième grossesse de Mme de Grignan. Ces mots surtout : « en ce temps-là, » semblent indiquer une époque précise, déjà prévue, le mois de novembre 1671, où Mme de Grignan accoucha en Provence, un an après son accouchement de Paris. On se rappelle les lettres nombreuses que Mme de Sévigné écrivit à son gendre depuis la fin de juin 1670, où il se rendit à son poste en Provence, jusqu’au milieu de janvier 1671, où Mme de Grignan se disposa à aller rejoindre son mari.