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1675freuse, plus folle et plus impertinente que jamais : son goût pour moi me déshonore :
- Je jure sur ce fer[1]
de n’y contribuer d’aucune douceur, d’aucune amitié, d’aucune approbation ; je lui dis des rudesses abominables ; mais j’ai le malheur qu’elle tourne tout en raillerie : vous devez en être persuadée après le soufflet[2] dont l’histoire a pensé faire mourir de rire Pomenars. Elle est donc toujours autour de moi ; mais elle fait la grosse besogne ; je ne m’en incommode point ; la voilà qui me coupe des serviettes. J’ai trouvé ces bois d’une beauté et d’une tristesse extraordinaires : tous les arbres que vous avez vus petits sont devenus grands et droits et beaux en perfection ; ils sont élagués, et font une ombre agréable ; ils ont quarante ou cinquante pieds de hauteur. Il y a un petit air d’amour maternel dans ce détail ; songez que je les ai tous plantés, et que je les ai vus, comme disoit M. de Montbazon, pas plus grands que cela[3]. C’est ici une solitude faite exprès pour y bien rêver ; vous en feriez bien votre profit, et je n’en use pas mal : si les pensées n’y sont pas tout à fait noires, elles y sont tout au moins gris brun ; j’y pense à vous à tout moment : je vous regrette, je vous souhaite : votre santé, vos affaires, votre
- ↑ Lettre 450. — C’est encore un souvenir du Thésée de Quinault (acte V, scène IV). Le héros tirant son épée, dont la vue va le faire reconnaître par son père Égée, s’écrie :
- Je jure sur ce fer, qui m’a comblé de gloire,
- Que je vous servirai contre vos ennemis.
- ↑ Voyez tome II, p. 294 et 295.
- ↑ M. de Montbazon l’avoit dit de ses propres enfants. (Note de Perrin.) — Voyez tome II, p. 336, et sur les naïvetés du duc de Montbazon, Tallemant des Réaux, tome IV, p. 471 et suivantes.