1675heureux, s’il est arrivé à bon port dans la terre promise ; s’il y est bien placé, bien établi, lui et ses femmes, ses enfants, ses moutons, ses chameaux : cela méritoit bien un petit mot. Il a dessein de le reprendre quand il ira à Grignan.
Comment se portent vos enfants ? Adieu, ma très-aimable et très-chère ; je reçois fort souvent des lettres de mon fils ; il est bien affligé de ne pouvoir sortir de ce malheureux guidonnage ; mais il faut qu’il comprenne qu’il y a des gens présents et pressants, qu’on a sur les bras, à qui on doit des récompenses, qu’on préférera toujours à un absent qu’on croit placé, et qui ne fait simplement que s’ennuyer dans une longue subalternité dont on ne se soucie guère. Ah ! que c’est bien précisément ce que nous disions : après une longue navigation, se trouver à neuf cents lieues d’un cap, et le reste !
Un mois après que j’eus écrit cette lettre (n° 439, p. 108), j’écrivis encore celle-ci à Mme de Sévigné.
Enfin, Madame, voilà le mariage de Mlle de Bussy arrêté, et le jour pris au 4e novembre prochain[1]. Je vous envoie la copie d’une procuration, je vous supplie de m’en envoyer une pareille[2]