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Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 4.djvu/45

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toujours au double quand il vous plaira. Ne vous ennuyez donc point d’en voir arriver de nouveaux à Grignan et parez-en vos cours et vos avant-cours, quand vous en aurez suffisamment pour vos chambres et tous vos cabinets[1].

Il ne tiendra pas à moi que je n’aille voir toutes ces merveilles au mois de septembre mais jamais la maladie de Mme du Gué ne me le permettra. Je partirai pour Lyon assurément à la fin de ce mois. Je fais tout ce que je puis pour persuader à Madame votre mère d’y venir avec moi. Souffrirez-vous qu’elle aille en Bretagne, quand toute la Bretagne est soulevée, qu’on y pille, qu’on y brûle tous les châteaux et qu’on y viole toutes les femmes ? Adieu, ma belle Comtesse ; Montélimar, ma belle Comtesse ; je suis tout à vous vous entendez donc bien présentement ce que veut dire Montélimar.



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428. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN À MADAME DE SÉVIGNÉ.

Le lendemain du jour que j’eus reçu cette lettre (no 424, p. 9), j’y fis cette réponse.
À Chaseu, ce 11e août 1675.

Je reçus hier votre lettre du 6e de ce mois, Madame ; elle est de cinq feuillets, et je vous assure que je l’ai trouvée trop courte[2]. Soit que votre style, comme vous dites, soit laconique, soit que vous vous étendiez davantage, il y a, ce me semble, dans vos lettres des agréments

  1. 3. Les tableaux étaient apparemment une de ces fantaisies ruineuses qui servaient par quartier chez le comte de Grignan (lettre du 5 juin 1680).
  2. Lettre 428. — 1. « Que je la trouve trop courte. » (Manuscrit de l’Institut.)