Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 6.djvu/155

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


être digne du commerce[1] de votre amitié, je m’adresse encore à votre bonté pour l’obtenir.

Je vous supplie de croire, Monsieur, que de tous les biens que j’en ai reçus, celui que je demande me paroît le plus honorable et le plus précieux. Avec les sentiments que je me trouve pour vous, Monsieur, il m’est difficile de vous plaindre ; il me semble que vous auriez beaucoup perdu si vous aviez cessé d’être M. de Pompone, quand vous avez eu d’autres dignités ; mais de quelle perte ne doit-on pas se consoler, quand on est assuré d’être toujours l’homme du monde dont les vertus et le singulier mérite se font le plus aimer et respecter ?

La comtesse de Grignan.

Monsieur le coadjuteur d’Arles est ici malade, depuis douze jours, de la fièvre continue ; c’est ce qui l’a empêché de se donner l’honneur de vous écrire.

À Aix, ce 9e décembre.


1679

*763. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ À MADAME DE GRIGNAN[2].

Je ne sais point les desseins de M. d’Oppède[3] ; quand je vais chez M. de Pompone, ce n’est plus, comme vous

  1. 2. Les mots du commerce sont écrits au-dessus de la ligne. Les mots je m’adresse encore sont aussi en interligne, au-dessus de mots biffés et illisibles.
  2. Lettre 763 (revue sur une ancienne copie). — 1. Ce fragment n’est point daté. Ce qui y est dit du triste voyage de Mme de Vins à Saint-Germain et de la récente disgrâce, détermine à peu près l’époque où fut écrite la lettre dont il faisait partie. Comparez celle du 27 décembre suivant, p. 155.
  3. 2. Est-ce celui dont il a été question dans la lettre du 24 février 1672 ? Voyez tome II, p. 511, note 1.