Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/246

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


avec vous, Monsieur, mais nous vous souhaiterions[1] bien davantage ici ; car nous ne vous partagerions avec personne, et vous êtes encore meilleur tout entier qu’à moitié. Cependant je vois bien qu’il nous en faudra passer jusqu’aux Rois, et d’ici là quelquefois nous écrire.

J’ai été huit jours à Fontainebleau à me reposer ; de là je suis venu ici en brancard ; car je ne saurois encore m’asseoir. Du reste, je suis en la meilleure santé du monde, et faisant quatre repas par jour comme un écolier.

Mandez-moi des nouvelles, et si nous prendrons la Flandre cet hiver[2], ou si nous attendrons à l’été qui vient.


917. — DU COMTE DE BUSSY RABUTIN À MADAME DE SÉVIGNÉ.

Le même jour j’écrivis cette lettre à Mme de Sévigné.
À Lanty, ce 10e octobre 1683.

Si je n’avois écrit à notre ami Corbinelli, Madame, je saurois bien que vous mander ; mais vous vous fréquen-


    Reine, accompagnés de Monsieur et de Madame, partirent de Versailles le 26 mai ; le 30 ils arrivèrent à Auxerre, où ils séjournèrent le 31 ; le Dauphin les joignit le 5 juin vers Dijon.

  1. Lettre 916. — 1. « Mais nous le souhaiterions. » (Manuscrit de la Bibliothèque impériale.)
  2. 2. Louis XIV se plaignait que l’Espagne n’accomplît pas les stipulations du traité de Nimègue. Le délai qu’il avait fixé étant expiré à la fin d’août, les troupes françaises entrèrent en Flandre et en Brabant.