l’honneur de ses bonnes grâces ? que tout est promenades, rendez-vous, billets doux, sérénades, et tout ce qui faisoit les délices de notre bon vieux temps ? À ne dire[1] que la moitié des choses, on pourroit vous mander tout ceci ; cependant on ne vous mentiroit pas quand on vous diroit qu’il y a dans cette cour des images de la cour d’Henri III ; et si le maître n’y tenoit la main, il n’y auroit plus de maris jaloux à Versailles[2]
* 999. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ À D’HERIGOYEN.
J’ai vu M. Revol, qui m’a conseillé de vous envoyer ma procuration pour agir pour ma sûreté, selon que vous le trouverez à propos. Vous devez prendre désormais quelque intérêt à mes affaires, tout au moins pour un an, qui est le temps que vous avez affermé le Buron. Mais pour vous dire le vrai, Monsieur d’Herigoyen[3], j’espère et je
- ↑ 10. Cette dernière phrase : « À ne dire, etc., » est remplacée dans le manuscrit de la Bibliothèque impériale par celle-ci : « Le siècle est fort plaisant : il est régulier et irrégulier, dévot et impie, adonné aux hommes et aux femmes, enfin de toute sorte de genre de vie. »
- ↑ 11. Voyez plus haut, p. 445, au commencement de la note 2, la citation d’une lettre de Mme de Maintenon.
- ↑ Lettre 999, (revue sur l’autographe). — 1. Cette lettre est la première que nous ayons de Mme de Sévigné à d’Herigoyen. Elle ne paraît pas bien connaître encore son nom ; la première fois qu’il se présente et à la suscription, l’autographe porte de Kirygoyen ; la seconde fois de Kirigoyen. Dans la lettre 1003 (de Charles de Sévigné), le nom est écrit de Riguoien.
puis avec Mlle de Rambures (voyez ci-dessus la note 3 de la p. 500). Enfin on connaît son attachement pour Mlle Chouin, qui régna à Meudon jusqu’à la mort du prince, comme Mme de Maintenon régnait à Versailles.