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Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 7.djvu/534

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mauvaise foi en quittant le Buron. Cela m’oblige à vous exhorter toujours de plus en plus à ne lui point faire de quartier, et à le pousser aussi vertement qu’il l’a mérité et que la somme qu’il doit en vaut la peine. Je vous prie de voir si les petites rentes qu’il doit payer à plusieurs couvents de la ville de Nantes sont acquittées ; car il n’aura pas manqué de tâcher à tromper sur cet article comme sur tous les autres. Donnez-moi, je vous prie, de temps en temps, des nouvelles de ce que vous ferez contre ledit la Jarie, et de l’état où vous trouvez les choses en entrant en possession de la terre du Buron ; s’il y a des réfactions ou réparations auxquelles la Jarie est obligé par son bail, il y en a aussi qui doivent être faites par ma mère ; ne manquez pas d’en faire rapporter un procès-verbal, et que [ce] soit en présence du sieur de la Louitais, qui exerce la charge de sénéchal. Je suis ravi que nous ayons à présent affaire avec vous ; je vous recommande les affaires de ma mère, et je suis persuadé que vous vous comporterez, en ce qui la regarde et moi aussi, comme un aussi honnête homme que vous êtes et que vous en avez la réputation. Je suis tout à vous,

Sévigné.

Suscription : À Monsieur Monsieur d’Herigoyen, au Bouffé, à Nantes.


1004. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ AU PRÉSIDENT DE MOULCEAU.

À Paris, vendredi 13e décembre 1686.

Je vous ai écrit, Monsieur, une grande lettre, il y a plus d’un mois, toute pleine d’amitié, de secrets et de