ils seront ici trois ou quatre jours. Je ne suis point du tout de contrebande; et si je voulois, je croirois être nécessaire à la conversation.
Ma pauvre marquise de Marbeuf[1] est à Rennes, accablée d’un tel rhume que je n’en ai jamais vu un pareil : je crois qu’on meurt fort bien de ceux-là. J’ai une telle santé et si parfaite, que j’en suis[2] quelquefois étonnée : nulle sorte de ces petites incommodités[3] ; il semble qu’il y ait de l’excès à ce bonheur ; je le reçois de la main de la Providence, comme j’espère recevoir le contraire quand il lui plaira. Je vous souhaite, ma chère[4], un pareil état, et à M. de Grignan ; mon Dieu, que tout cela m’est cher ! N’avez-vous plus du tout[5] de ces épuisements, de ces maux de tête et de jambes? Votre côté, toute votre belle et jolie machine est-elle en bon état ? Mme de Coulanges me mande qu’elle a mis la sienne sur le côté à force de baigner[6] ; elle s’en retourne à Brevannes[7] avec un goût pour la solitude qu’elle-même ne comprend pas. Elle se plaint que vous avez fini la première un commerce qui lui faisoit un grand plaisir[8] et qu’elle ne
- ↑ 17. « Mme de Marbeuf. » (Édition de 1737) -- « Cette pauvre marquise de Marbeuf. » (Édition de 1754.)
- ↑ 18. « Accablée d’un rhume affreux. Pour moi, j’ai une telle santé que j’en suis, etc. » (Édition de 1754.) « Pour moi, j’ai une santé si parfaite, que j’en suis, etc. »(Édition de 1737.)
- ↑ 19. Ce membre de phrase: « nulle sorte, etc., » manque dans le texte de 1737.
- ↑ 20. « Ma chère enfant. » (Édition de 1737.) L’édition de 1754 n’a pas cette phrase, et continue ainsi « Mais vous, mon enfant, n’avez-vous plus, etc. »
- ↑ 21. Ces deux mots: du tout, manquent dans les deux éditions de Perrin; et à la ligne suivante, les mots Votre côté, ne sont que dans notre manuscrit.
- ↑ 22. « A force de se baigner. » (Éditions de 1737 et de 1754.)
- ↑ 23. Voyez tome VIII, p.254, note 10.
- ↑ 24. « Tant de plaisir. » (Édition de 1737.)