mide, elle trouvera les chemins barrés ; tout le monde ne sait pas parler[1]. De vous dire que je comprenne ce procédé léthargique avec une amitié pour nous dont je ne saurois douter, non très-assurément, je ne le comprends pas, ni mon fils aussi[2] ; mais notre résolution, c’est d’être assez glorieux pour ne nous point plaindre : cela donneroit trop de joie aux ennemis de ce duc, ce seroit un triomphe. Nous sommes dans ces bois : ; il nous est aisé de nous taire ; il peut arriver des changements pour une autre année ; ainsi, ma chère enfant, nous sommes fort aises que vous l’ayez reçu si magnifiquement ; nous-mêmes nous ne romprons aucun commerce[3] je dirai seulement le fait, et je demanderai[4] à Son Excellence comment elle a pu faire pour penser sans cesse à nous et pour nous oublier et s’oublier elle-même. Nous n’irons point du tout aux états, et nous nous moquerons de l’arrière-ban, quand il ne nous est bon[5]qu’à nous donner du chagrin. Voilà, ma fille, nos sages résolutions ; si vous les approuvez, nous les trouverons bonnes[6] Cependant nous sommes très-sensibles à la perte que vous allez faire de votre aimable Comtat : nous ne saurions trop regretter tant de belles et bonnes choses qui en revenaident, pour rentrer[7] dans la sécheresse et l’aridité des revenus. Je sens ce coup[8] tout comme vous, et
- ↑ 17. Ce membre de phrase : « tout le monde, etc., » manque dans l’édition de 1737.
- ↑ 18. « De vous dire que je concilie ce procédé léthargique avec une amitié dont je ne saurois douter, non très-assurément, je ne le comprends pas, ni mon fils non plus. » (Édition de 1754.)
- ↑ 19. «Nous ne romprons nous-mêmes aucun commerce. » (Ibidem.)
- ↑ 20. « Et demanderai. » (Ibidem.)
- ↑ 2l « Qui ne nous est bon. » (Ibidem.)
- ↑ 22. « Nous les trouverons encore meilleures. » (Ibidem.)
- ↑ 23. « qui en revenoient, ni vous voir sans peine rentrer, etc. »(Ibidem.)
- ↑ 24. « Nous sentons ce coup. » (Édition de 1737.)