notre M. de Lamoignon n’ait point trouvé de place : cela est sensible pour lui et pour ses amis. Votre M. de Torcy est bien né coiffé : ah ! ! que vous l’auriez bien fait écrire d’une bonne encre ! mais tout cela n’étoit point rangé pour nous faire profiter de la chaleur de cette amitié : Dieu ne le vouloit point, cela est visible, et nous n’y pensons plus. Voilà M. de Pontchartrain contrôleur général ; je le croyois bien, mais pas sitôt : nous allons lui écrire ; vous n’y manquerez pas, et à Mme de Mouci ; la voilà sœur du premier président, elle n’en sera pas plus glorieuse.
Que Pauline est heureuse d’être auprès de vous ! vous la repétrissez toute ; c’est bon signe qu’elle prenne goût aux louanges que vous donnez à Mme de Dangeau. Cette petite personne[1]est capable et digne de tout ce que vous voudrez[2]</ref>31 lui faire connoitre : j’en ai jugé ainsi, dès que vous m’avez dit qu’elle avoit de l’esprit et de l’envie de plaire[3]. Encore une fois, qu’elle est heureuse d’être avec vous, de vous regarder et de vous entendre ! Coulanges m’en paroit charmé", et de vous et de M. de Grignan, et de votre château, et de votre magnificence : cette manière de faire les honneurs de la maison a fait de profondes traces dans son cerveau ; il vous reconnoit pour duc et duchesse de Campo-Basso[4] pour le moins.
- ↑ 30. « Cette petite fille. » (Édition de 1754.)
- ↑ 31. « Vous voudrez bien. » (Ibidem.)
- ↑ 32. « Et une grande envie de vous plaire. » (Ibidem.)
- ↑ 33. Rien ne pouvait être plus agréable à Mme de Grignan que le souvenir de l’alliance qui honorait le plus sa maison. Gaucher Adhémar de Monteil, baron de Grignan, avait épousé dans le quinzième siècle Diane de Montfort : fille de Nicolas de Montfort comte de Campo-Basso et de Termoli. C’est à raison de cette alliance que les Grignan portaient dans leurs armes un franc-quartier de Bretagne. Voyez tome V, p. 65, note 23. Ils écartelaient aussi de Termoli, qui est de gueules à la croix d’or, accompagné de quatre roses. Le