lire, co1mme Pauline, qui aime à savoir et à connoître[1]. La jolie, l’heureuse disposition ! on est au-dessus de l’ennui et de l’oisiveté, deux vilaines bêtes. Les romans sont bientôt lus : je voudrois qu’elle eût quelque ordre dans le choix des histoires, qu’elle commençât par un bout et finît par l’autre, pour lui donner une teinture légère, mais générale, de toutes choses[2]. Ne lui dites-vous rien de la géographie ? Nous reprendrons une autre fois cette conversation. Davîla[3] est admirable ; mais on l’aime mieux, quand on connôît un peu ce qui conduit à ce temps-là, comme François I, Louis XII, et d’autres[4]. Ma fille, c’est à vous à gouverner et à rectifier : c’est votre devoir, vous le savez. Pour le reste ; je me doutois bien que dans très-peu de temps vous la rendriez très-aimable et très-jolie; de l’esprit, et une grande envie de vous plaire : il n’en faut pas davantage.
Vous me dites que vous attendez M. de Vins à dîner: si vous n’avez point été avertie, vous aurez été bien étonnée de voir derrière lui M. du Plessis[5] ; il vous aura
- ↑ 9. « Le marquis seroit donc….. qui est ravie de savoir et de connoître. » (Édition de 1754.)
- ↑ 10. « Je voudrois que Pauline eût quelque ordre dans le choix des histoires, qu’elle commençât par un bout et qu’elle finît par l’autre, pour qu’elle fût en état de prendre une teinture légère, mais générale, de toutes choses. » (Ibidem.)
- ↑ 11. Auteur d’une histoire des guerres civiles de France, qui contient tout ce qui s’est passé de mémorable depuis la mort de Henri II en 1559, jusqu’à la paix de Vervins en l598. (Note de Perrin, 1754.)Cette histoire est intitulée Historia delle guerre cinli di Francia di Benrico Caterino Davila, nella quale si contengono le operationi di quattro re, Frarycesco II, Carlo IX Henrico III e Henrico IV, cognominato il Grande (Venise, i63o, in-4o). Elle avait été traduite de l’italien en français par Jean Baudouin (Paris, 1642, 2 volumes in-fo).
- ↑ 12. « Comme Louis XII, François I, et d’autres. » (Édition de 1754.)
- ↑ 13. « De voir M. du Plessis derrière lui. » (Ibidem.)