eûmes le plaisir de parler, et de célébrer en liberté les plus grandes[1], les plus importantes et les plus anciennes vérités de notre religion. Nous lisons toujours l’Abbadie[2] et l’Histoire ecclésiastique. Cette dernière est l’effet de la persuasion de l’autre : cela est divin, et réchauffe la foi. Pauline n’en est pas là[3]. Que c’est un joli bonheur de ne rougir jamais[4] ça été, comme vous dites, le vrai rabat-joie de votre beauté et celui de ma jeunesse : j’ai vu que sans cette ridicule incommodité, je ne me serois pas changée pour une autre[5]. C’est une persécution dont le diable afflige l’amour-propre : enfin, ma fille, vous en quittiez le bal et les grandes assemblées, quoique tout le monde tachât de vous rassurer en vous élevant toujours au-dessus des autres beautés. C’est souvent un aveu sincère des sentiments qu’on cache et qu’on a raison de cacher ; votre imagination en étoit si frappée[6], que vous étiez hors de combat. La charmante Pauline ne s’apercevra peut-être pas de cette bénédiction [7] Il me semble même qu’on ne rougit pas comme de notre temps[8]
- ↑ 40. « Le plaisir de traiter et de célébrer les plus grandes, etc. »(Édition de I754.)
- ↑ 41. « Abbadie. » (Ibidem.)
- ↑ 42. Cette petite phrase manque dans l’édition de 1754.
- ↑ 43. « Que c’est un joli bonheur que celui qu’elle a de ne point rougir! » (Édition de 1737.) « Que c’est un joli bonheur que celui de Pauline, de ne point rougir! » (Édition de 1754.)
- ↑ 44- « Je ne me fusse pas donnée tout entière pour une autre. » (Éditions de 1737 et de 1754.)
- ↑ 45. « Quoique tout le monde vous élevât toujours à la dignité de beauté ; mais votre imagination étoit si frappée, etc. » (Ibidem.)
- ↑ 46. « La pauvre Pauline ne sentira pas beaucoup ce petit avantage. » (Édition de 1754.) Ce membre de phrase n’est pas dans l’édition de 1737.
- ↑ 47. « Il me semble (il me semble même, 1754) qu’on ne rougit plus comme en ce temps-là. » (Éditions de 1737 et de 1754.) ̃. La lettre se termine ici dans notre manuscrit.