<reffolow=p445>des députés des neuf chapitres des églises cathédrales de leurs diocèses, et de quarante-deux abbés, qui ont tous droit d’entrer dans l’assemblée. » (Extrait du Mémoire de l'intendant Nointel, publié dans la Correspondance administrative sous Louis XIV, tome I, p. 461.)/ref>
trouvant trop loin pour me faire entendre, je me contentois de conserver dans mon cœur tous les sentiments d’estime et de respect qu’on a infailliblement pour lui, dès qu’on a l’honneur de le connoître. Dans cette disposition, son nom me sauta aux yeux en ouvrant votre lettre. Je vous laisse à juger, Monseigneur, quelle joie et quelle reconnoissance m’a donnée un souvenir si précieux. Après que notre prélat a vu cet endroit, je suppose qu’il n’a pas le temps d’écouter le reste de cette lettre, et qu’étant passé dans son cabinet pour des affaires importantes, je puis vous parler avec notre liberté ordinaire. Je ne vois auprès de vous que Mme de Toulongeon et ma nièce, qui ne me font nulle peur, et la dernière personne dont je suis si sotte que je n’ai pu ni deviner ni connoître le nom4 :peut-être que si vous me le nommiez, je ferois un grand cri, et je demanderois pardon ; mais enfin je vous avoue que d’ici je ne sais qui c’est. Je ne laisserai pas de vous dire que je vous trouve en très-bonne compagnie, et que dans une telle société, il n’y a nul chapitre que vous ne puissiez traiter aussi bien que dans Paris. Nous avons aussi quelquefois de fort bonnes conversations ici. Je vins en ce pays, comme vous savez, avec Mme la duchesse de Chaulnes, il y a dix mois. J’étois souvent avec elle à Rennes, et elle me fit faire un fort joli voyage en basse Bretagne. Ce fut là où M. le duc de Chaulnes reçut ordre du Roi de retourner incessamment à là cour, et puis à Rome. Cela renversa tous nos projets d’aller voir la flotte à Brest. Nous revînmes fort tristes à Ren-
4. C’était l’abbé Senault. Voyez la lettre de Bussy du 5 mars suivant, p. 477, et ci-dessus, p. 395.