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aussi grande naissance, il ne faut rien déranger, et ne prendre le nom des mères que quand on y est obligé, comme vous l’étiez[1]. Vous devez, ce me semble, avoir beaucoup de plaisir et d’attention à l’éducation de ce joli garçon. Il doit être grand présentement ; et si vous et Monsieur votre père ne lui avez donné de l’esprit, vous en répondrez au tribunal des honnêtes gens.
AU COMTE DE BUSSY.
JE reviens à vous, mon cousin : je suis sujette à m’égarer. Je ne suis point surprise que le Roi ait reçu avec bonté les offres de vos services : il connoît bien le fond du cœur de ses François, et ne doit pas douter du vôtre mais il n’y a plus de place pour vous que celle qu’il n’a pas plu à la Providence de vous donner. Je suis ravie que vous soyez dans la bonne maxime de vous soumettre à ses volontés : sans cette vue, les malheureux seroient des enragés, des forcenés ; et avec cette soumission, on demeure un fort honnête homme en ce monde-ci, et on a droit d’espérer un solide bonheur dans l’autre. Ainsi, mon cousin, on gagne beaucoup, et je suis tellement frappée de la nécessité de cette doctrine, que je vous aime[2] mieux d’être dans ces sentiments. Je souhaite cependant que vous obteniez ce que vous avez demandé. Je ne vous réponds rien sur toutes les nouvelles dont vous me parliez il y a quinze jours ; il est inutile et ridicule de raisonner de loin : d’un jour à l’autre les affaires changent.
- ↑ 6. Le mari de Mme de Coligny n’était sans doute devenu héritier du frère de sa mère, Joachim de Coligny, qu’à la condition de porter ce dernier nom voyez tome III, p. 444, et p. 443, note 5.
- ↑ 7. Devant aime, une autre main a ajouté en, au-dessus de la ligne.
féremment « Mais vous ferez bien de faire appeler votre fils le comte de Langhac, quand il entrera dans le monde ; c’est le nom de sa maison. Quand on est, etc. »