Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 9.djvu/539

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m’écrit pour elle ; elle prend soin de mes affaires ; elle s’acquitte de tous les devoirs de l’amitié et de la charité, avec tant de capacité, que mon esprit est en repos depuis que je sais qu’elle s’en mêle. Je lui écris pour la remercier et la prier de continuer ; mais je vous conjure bien tendrement de lui écrire un mot pour lui dire que vous l’en remerciez, et qu’en me faisant tant de plaisir, elle vous en fait aussi. Parlez-en à Poirier et à Monsieur le chevalier, pour lui faire voir le bien que je reçois par lui ; enfin qu’elle sache que sa charité n’est point perdue, même en ce monde ici.

  • 1285. DE MADAME, DE SÉVIGWÉ

A MADAME DE (GRIGNAN.

[Aux Rochers,… juin[1]]

IL n’a pas tenu à Monsieur le lieutenant civil[2] qu’il n’ait eu M. de Gêvres ; son goût est sauvé ; mais on l’a quitté

    avait épousé Beaulieu. Elle survécut seulement de quelques mois à son mari. Nous avons aussi retrouvé son acte mortuaire sur les registres de la paroisse Saint-Paul. Il est ainsi conçu : « L’onzième mars 1691, Helene Delan, veuve de Michel Lasnier, maistre d’hostel de Mme la marquise de Sevigné, est decedée rue Sainte-Catherine, à deux heures du matin; de laquelle le corps a esté inhumé dans le cimetiere de l’église Saint-Paul, sa paroisse, le mesme jour. Signé.- Michel du But et Pierre Retoray. » (Note de l'édition de 1827.)

  1. LETTRE 1285 (revue sur une ancienne copie). -- 1. Ce fragment est, comme le précédent, sans date dans le manuscrit. Il doit être de juin ou de juillet 1690 : voyez la note 4.
  2. 2. Jean le Camus, frère du premier président de la cour des aides et du cardinal le Camus. Voyez tome II, p. 139, note 16. Nous avons vu plus haut (p. 175) qu’il avait aussi été question d’un projet de mariage entre Mlle le Camus et le fils du président de Maisons, projet qui avait été rompu dès le mois de septembre 1689.