l’amende au Roi, cent écus, et cinquante à son lieutenant général, M. le comte de Grignan : cela est à souhait ; vous savez tout cela mieux que moi, mais j’en veux parler. Monsieur de Carcassonne et Rochon étoîent occupés à retirer l’arrêt et remercier ; c’est moi qui leur ai écrit ; mais M. de Lamoignon a pris le soin. Je lui fais, ce me semble, une bonne réponse [1]
M. Pignet, mon Dieu, le bon homme ! vous lui avez écrit aussi bien que moi. Mme de Lavardin, Mme de la Fayette, tout cela vous aura écrit, et Mme de Vins, en attendant le reste ; car ce n’est point du tout un secret dans le monde que l’intérêt que je prends à cette affaire.
Voilà donc qui est fait, et parfait. Monsieur de Carcassonne est victorieux ; il est victorieux, il est immédiatement après M. de Luxembourg et M. Catinat ; car l’amende est autant, dans cette manière de combattre, que de prendre le canon, le bagage, les étendards, et de coucher sur le champ de bataille. Tout le monde loue les soins de ce prélat ; malheur à qui ne l’approuveroit pas ! En vérité, je ne savois pas qu’il en sût tant, et je pense qu’il ne le savoit pas non plus.
Voilà, ma chère, une grande action, en même temps, de M. de Catinat[2]. Vous êtes dans son voisinage ; c’est votre guerre, dont vous [vous] êtes mieux tirée que moi d’Irlande[3] ; mais je vous assure que je n’ai pas pu mieux faire. Ces Irlandais sont d’étranges gens ; on ne s’y fie point : ce sont des traitres. Tout ce que j’ai pu faire, c’est de sauver le roi : M. de Lauzun et la plus