AVANT-PROPOS. v naître, que nous devons de ne pas nous présenter au lecteur les mains vides, et de pouvoir lui oflrir au contraire des richesses tout à fait inespérées. Ces richesses ne seront certainement pas dédai- gnées. Il y a des œuvres dont tout le mérite et le succès tiennent à Fépoque qui les voit paraître, mais celles qu’un heureux génie a inspirées sont douées d’une éternelle jeunesse qui les fait tou- jours aimer et toujours applaudir 1 les lettres de Mme de Sévigné ont leur place dès longtemps mar- quée parmi cos dernières, et nous n’avons rien à redouter pour elles. Si le lecteur,- ——· par notre fait, -—-—- trouve des Iazzdes dans ces deux volumes, qu’il ne s’ell`arouche donc pas, qu’il saute par— dessus, comme le conseille notre auteur‘ : au bout il trouvera aisément la [)I'6Zl.I`l·6· Notre heureuse découverte a été de la part des derniers éditeurs de Mme de Sévigné l’objet de l’accueil le plus bienveillant ,; ceux en qui nous pouvions redouter de trouver des adversaires ont été les premiers à applaudir à notre bonne for- tune. On n’a songé ni aux intérêts froissés, ni aux espérances légitimes décues; on n’a vu que l’hon-· neur et la gloire de nos belles-lettres françaises, et des le premier jour, des la première heure, nous avons été reçu comme l’ami de la maison. Nous avions sans doute de belles recommanda-= tions, g-—— en peut—on présenter de meilleures que 1. Voyez la lettre du 14 juillet 1680, note 13 (VI, 521). .
