Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/21

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INTRODUCTION. 5 à répandre ses plus `beatuz tableaux, à prodiguer ses · plus riches couleurs, et sa raison, ses plus hautes pen- sées, ses réflexions les plus sages. Elle-même dailleurs en jugeait ainsi: « Je vous donne avec plaisir, écrivait- elle à sa fille, la fleur de tous les paniers, c°est—à·dire la fleur de mon esprit, de ma tête, de mes yeux, de ma plume , de mon écritoire ; et puis le reste va comme il peut! Je me divcrtis autant avec vous que je Iaboure avec les autres‘. » De toutes ces lettres, de tous ces commerces, il ne s'est conservé et il n`a été publié qu'une faible partie. Bussy, qui comprit si bien le génie extraordinaire de sa cousine, ——- et à qui on doit pour cel·a beaucoup par- donner, —— est le premier par qui on a connu quel- ques-unes de ses lettres, celles qu’en divers temps elle

lui avait adressées ’. 'Il a ainsi ouvert lui—même les

portes de la célébrité à la Femme que, dans un moment d`injuste ressentiment, regretté plus tard, il avait si V, odieusement et si faussement calomniée. D°autres lettres écrites â divers ont été retrouvées et publiées à differentes époques. - La correspondance principale, —— la seule dont nous U nous occuperons dans ce travail, —-— n`a commencé à voir le jour que trente ans après la mort de Mme de Sévi- gné. Et cc 11'est pas en totalité et d°un seul coup qu`elle a été donnée au public; c`est par morceaux qu`elle a L Lettre à Mme de Grignan, du IU décembre 1675 (IV, 253). 2. Sur Pépoque de la publication de ces lettres et sur la manière dont elle (`ut faite, voyez la Notice l¤ièlioè·:·nphIque, tome XI, p. 459 et suivantes.