222 îNT]1ODUC'I'ION. tâche, au moins en apparence, eût été par là simpli- . fiée, et nous nous serions épargné bien des perplexités. Huis une telle publication, trop étendue et trop res- treinte à la fois, n’aurait pu convenir qu'à un petit nombre de lecteurs, et 11`aurait, croyons-nous, complé-· tement satisfait personne. Une étude plus approfondie: des sources, et la connaissance plus exacte de notre manuscrit, nous y ont fait complétement renoncer. Cc _ dernier, en eiiet, on le sait, malgré son étendue, est loin de contenir toute la correspondance de Mme de Sévi- gné, et surtout tout ce que, dans les éditions géné- rales qu'on en a données, on a fait entrer dans cette correspondance, dont on a dû par suite élargir le titre, et qui est devenue ainsi la correspondance, ou les let- tres, de Mme de Sévigné, de sa famille et de ses amis. i Notre manuscritne contient que la correspondance de Mme de Sévigné avec sa Elle, et ne la contient même I pas toute à beaucoup près, mais la moitié seulement environï Trop volumineuse pour une publication res- treinte, notre publication n’aura.it donc pu, en aucune V façon, avoir la prétention de tenir lieu des grandes éditions, et n’aurait même servi qu'assez mal de com- plément à cellesici, puisqu’elle n’aurait donné, en grande partie, que des lettres qui se trouvaient déja dans ces dernières. Ajoutons que la publication de tout le ma- nuscrit, à moins d’êtrc faite d’une manière purement matérielle, qui aurait bien peu répondu à sa dignité et ' à notre désir, aurait nécessité des travaux étendus que 1. Voyez plus haut, p. 25 et 26, et p. r08. '
