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Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/250

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234 INTRODUCTION. mes adieux; hors de chez soi, dans la maison toujours si aimablement hospitalière de Coulauges, mais bien agitée sans doute ce jour-là. Et on était même si réel- lement fatiguée, qu'on en était terriblement enrouée, et que le départ en avait étéretardé. Et cependant cette lettre, ce billet, est encore un vrai modèle, et des plus rares assurément, car, dans l’espace restreint de quel—· ques lignes, on y retrouve tout ce que nous avons noté plus haut, tout ce qui fait le charme exquis dc notre auteur, tout ce qui fait en un mot qu’on l°airne et qu'on ne se lasse pas de l'aimer, un style ravissant, des traits charmants, une grande élévation sitôt que le sujet le comporte, de la finesse dans l’esprit, de la simplicité et un naturel adorable dans les sentiments, et toujours cette gaieté touchante et communicative, lui sem- ble absolument propre, et qu’on ne peut en réalité bien définir LIUGOD l’appelant Ia gaieté de Mme de Sévigné. i D`autres lettres du recueil sont à coup sur plus im·- portantes et ont sans doute plus de valeur; le lecteur n°au1·a pas de peine à les trouver; mais cette petite lettre du IO mai 1694 nous Frappe dïme manière toute particulière. Elle clôt d`une façon si heureuse et si gra-· cieusement touchante Tadmirable correspondance dont elle fait partie, qu’on a peine à s’expliqucr que Perrin, qui paraît bien l'avoir connue‘, ne se soit pas empressé de la publier. Il nous est donc bien permis de dire qu’on retrouvera 1. Voyez, dans ce recueil, tome II, pages 520 et 52x, la derniere note (note 15) qui accompagne ladite lettre.