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DE MADAME DE SÉVIGNÉ. 245

fiançailles[1] : j’en ai été bien aise[2]. D’Hacqueville[3] avoit oublié de mettre ceci dans sa lettre.

  1. C’est le coadjuteur d’Arles qui avait fait les fiançailles, et c’est l’évêque de Laon, César d’Estrées, neveu de la belle Gabrielle, nommé Pannée suivante cardinal, qui célébra le mariage, à la place du Coati- jutcur ; voyez la Gazette du 14 février 1671 et la note suivante.
  2. Le mariage dont il est ici parlé, qui avait donné lieu â la vi- sion fort creuse cl’un diamant (voyez les notes 7 et 8 ci-·deSS11S), 6St celui de Mlle cl’Harcourt, cousine germaine de MM. de Grignan, avec le duc de Cadaval, — Marie—Angélîque-Henriette Je Lorraine, lille dc Henri de Lorraine, comte d’Harcourt, et de Anne d’Ornano, son épouse, tante maternelle de MM. de Grignan, avait été fiancée, le 1=¤‘ février [67I, dans la galerie des Tuileries, à Nuno.-Alvares Pereira de Mello, duc de Caclaval. Le mariage avait été célébré le 7 du même mois, dans la chapelle de Phôtel de Guise, et le 8 avait été donnée, à cette occasion, dans le même hôtel, une grande fête, à laquelle le Roi et la Reine avaient assisté, et dont on peut lire la description dans la lettre écrite par Mme de Sévigné à sa fille, le lendemain 9 février (II, 55). Le coadjuteur de Parchevëquc cl’Arles avait été invité à célébrer le mariage de sa cousine (voyez la lettre du 16 janvier, notes 3 et 4, II, 3;), et cette circonstance avait retardé le départ de la comtesse de Grignan, que son beau- frère devait accompagner en Provence. Après divers atermoie— ments, le Coadjuteur, qui avait célébré les liançailles, renonga à Plxonneur de célébrer le mariage, pour suivre Mme de Grignan, qui, au grand désespoir de sa mère, menaçait de partir seule (voyez la lettre de Mme de Sévigné au comte cle Grignan du 16 jan- vier, H, 37 et 38, et celle de l‘abbé de Coulanges à l’abbé de Prat du 30 du même mois, II, 4:). On s’explique très—bîen, d’après cela, que Mme de Sévigné, dont les vives instances xfavaient sans doute pas été inutiles pourvaincre la résistancejetles hésitations du Coadjuteur, se déclare bien aise qu’il n’y eût pas eu de diamant : les regrets qu’avaiI : pu faire naître la trompeuse vision devaient Élès lors disparaître. Les Liographes avaient élevé des doutes sur le point de savoir si le Coadjuteur était parti avec sa bclleisœur ; notre passage dissipe complétement ces doutes et conlirmc Popi- nîon émise à ce sujet par M. VValckenacr(2l1’é : 7zei ; ·e.: sur Mme de Sëvi·· gué, tome III, pages 317 et 318). Mais M. Yvalckenaer s’est trompé d’ailleurs sur le jour du départ de la Comtesse, qu’il llxe au 5` février (Op, cit., lac. cit.), et qui, en réalité, eut lieu le 4, ainsi que nous Pétablirons plus loin (voyez plus bas la note IQ de la lettre xa).
  3. Voyez la lettre 13r, note 5 (ll, 47).