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Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/297

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DE MADAME DE SÉVIGNÉ. QS! qu`il souhaitoit de m`avoir vue, plus que de me voir; "x"‘6 _"z . , • · « g . I cela lut ctolt l10n pour mzmder et pour (lire; C2l1‘ il n cut pas la satisfaction de me persuader que vous eussiez il tort en la moindre chose. Et même, sur l'aH`aire du bap- tême °, jel’embarrassai par ses propres raisons. ll dit que Monsieur le Coadjuteur ‘ l°av0it fait prier d`être en habit décent, par unbomme qui ne lui en parla point. Eh ! voilà pourquoi ce coadjuteur avoit raison d`être piqué, lc ‘ voyant avec sa soutane, Payant fait prier du contraire: il n`avoit pas songé à ces petites circonstances. Je lui maintins aussi qu’un gouverneur ne devoit pas lui faire confidence des ordres qu'il demandoit à la Cour, et qu'il jugeoit nécessaires pour faire obéir dans certaines cir- constances “. Enfin, ma bonne, on ne peut décrire tout S. Il s’agit du baptême du jeune marquis de Grignan, né le X7 novembre 1671, auquel Pévêque de Marseillepse donna le tort, parait—il, cl'assister avec trop peu de cérémonie, et dans un cos- tume peu digne pour la circonstance; voyez la suite du passage. 4. Le coadjuteur d’Arles, frère de M. de Grignan. 5. ll s’agit sans doute des lettres de cachet demandées contre quelques membres de l’Assem.bléc des Communautés, qui s’étaient montrés plus particulièrement récalcitrants, et qu’il avait été ques- tion d’exilex·. Le 13 décembre précédent le comte de Grignan avait écrit en effet â Colbert (Correspondance adminishwiitfe sous le règne de Louis XIV, publiée par Depping, tome I, pages 3g6 et 397) : « Je crois qu’il est très—împortant au service de Sa` Majesté que vous m’envoyicz un ordre pour rompre Passemblée, avec quelques lettres de cachet pour punir les plus séditieux, etc. »> Cc sont bien lâ, sembleQt—il, les ordres clontl’évêque dc Marseille se plaignait qu'on ne lui eût pas fait confidence. Les lettres de cachet demandées fu- rent expédiées (voyez plus haut le passage de la lettre de Colbert â llévêque de Marseille, du 31: décembre, rapporté dans la note 2 de la lettre 11), mais il n’en fut pas fait usage, et le comte de Grignan, se conformant aux sages conseils de Mme de Sévigné (voyez les deux premiers alinéas de la lettre 233, du 18* janvier, II, 452 et 453), demanda lu-i—même et obtint le pardon des députés menacés; voyez, dans la Correspondance adminiwwtîve précitée (pages 500 et ÃOI), les lettres du comte dc Grignan à Colbert du g et du IO janvier.