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Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/312

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?96 ÃÃLETTRES INÉDITES

1672 20. — De Mangue un `tsnvxcmn

A MADAME DE GRIGNAN.

A Montpellier, samedi.

Enfin, ma bonne , nous arrivâmes hier ici,1 après

Lettre 20 (lettre entièrement inédite). — 1. Cette lettre se trouve dans notre manuscrit, tome V, pages 4I7 et suivantes; le Crosbois n’en a reproduit aucune partie.

2. Cette lettre, fort intéressante, constate un voyage à Montpellier, fait par Mme de Sévigné, en compagnie du comte de Grignan, de Corbinelli et de l’abbé de Coulanges (le bien Bon), dont il n’est fait mention nulle autre part. Ifinscription de la lettre est malheureusement très incomplète. Mme de Sévigné n’a pas seulement, comme il_ lui arrive. d’ordinaire, négligé d’inrli•:juer l’année;‘elle n°a pas même mentionné, ce qu‘elle fait le plus souvent, le mois et son quantième; elle s’est bornée, comme dans d’autres lettres écrites à la même époque, notamment dans trois lettres datées de Marseille (les lettres Sn, 312 et 3i3, III, pages :83 et suivantes), dont nous « repurlerons tout â Pheure, à mettre le lieu et le jour cle la semaine. Il était assez cliincile, avec ces seules données, de fixer avec précision la clate de la lettre, aucun renseignement, en dehors d’elle, ne faisant connaitre l'époque où elle a été écrite. Voici, d’après son contenu, ce qu’il nous a semblé possible d’établir. La lettre a été certainement écrite pendant le séjour, de quatorze mois environ, que Mme de Sévigné fit en Provence, dans le cours des années 16;-2 et 1673. C’est en effet la seule visite qu’elle ait faite â sa fille en compagnie de Palnbé cle Coulanges, qui accompagne sa nièce à Grignan, et la suivit dans le voyage â Montpellier, ou sa présence est cons- tatée par notre lettre. Partie de Paris le 13 juillet 1672, Mme de Sévigné était arrivée à Grignan, avec le bien Ben, le 3o` du même mois, et elle en repartit le 5 octobre de l’:-innée suivante. A cette époque Corbinelli, l’ami constant de Mme de Sévigné, habitait · Montpellier, où Pavait attiré le marquis de Vardes, qui y était en exil. Instruit de Parrivée â Grignan de Mme de Sévigné, Corbinclli s’emprcssa de s’y rendre, et il résulte d’tme lettre de Mme de Sé- vigné au comte de Bussy (lettre du x5 juillet 1673, HI, ::3) qu’il