Page:Sévigné Lettres édition Capmas 1876 tome 1.djvu/52

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

36 INTRODUCTION. Ces faits ne sont-ils pas absolument concluante ? En voici qui sont plus frappants encore. H Dans le nouveau manuscrit, pour des motifs divers, -— faciles, dans chaque cas particulier, à deviner, —- quelques passages ont été bilïés, biffés avec grand. soin, dans la pensée bien marquée d`en empêcher la lecture. Le nombre de ces passages est peu considérable. On n°en trouve que dans quatre lettres seulement, et ce 11'est que dans une de ces lettres qu°ils ont une certaine étendue; partout ailleurs ils sont fort courts. Tout porte à croire que ces passages ont été eH`acés par la personne qui a fait la collationï Dans tous les cas, le fait remonte certainement aux premiers temps du manuscrit; car le couteau du relieur a atteint l°un de ces passages ; et comme ils sont tous effacés de la même manière, et <l`unc façon très-caractérisée, qui indique que l'opé— ration a été faite pour tous par la même main, l’ancien- neté du fait se trouve ainsi établie à 1’égzn~d de tous. Tous ces passages, que nous sommes parvenu, à la lon- gue, malgré le barbouillage épais qui les couvre, à de- cliiiirer bien complétement, appartiennent d'ailleurs cer- tainement aux lettres au milieu desquelles ils se trou- vent. Aucun doute n’est possible à cet égard, car l'un de ces passages figure dans les anciennes impressions, et leur place à tous est si bien marquée, que leur sup- présenter quc des preuves tirées du fond même des manuscrits et irrécusables: plusieurs de ces signes ont dailleurs, quoique tracés au crayon, un aspect de vétusté qui écarte par lui-même tout soupçon. l 1. Lfencre semble ia même. ,-